| |
|
Accueil » Le Papier » Histoire du papier
Ainsi se nomment les maillets qui battent dans une pile dont chaque creux de pile en contient trois. Dans celle que j'ai fait construire sur les plans que j'ai trouvés dans le livre de Boithias et Mondain sur les moulins à papier d'Auvergne, j'ai deux creux de pile et deux fois trois maillets qui battent symétriquement : les deux les plus proches dans chaque creux de pile puis ceux du milieu puis les extérieurs se lèvent et retombent en même temps. En papeterie, le grammage exprime la force d'un papier en grammes par mètre carré. Jusqu'à l'apparition d'instruments de mesure suffisamment précis pour le peser feuille à feuille ou en mesurer l'épaisseur, le poids de la rame était l'unique moyen d'en définir la force. La notion de grammage, quasiment inconnue en Extrême-Orient où le nom d'un papier en définit à la fois les dimensions et l'épaisseur comme c'était le cas en Occident avant le XIX° siècle, est récente. Cela dit, à grammage égal tous les papiers n'ont pas la même épaisseur. Papetiers et imprimeurs, pour les différencier et à défaut d'instrument de mesure, parlent de main. Un papier qui a de la main paraît au toucher plus épais que son grammage ne semble l'indiquer. Les relieurs en ce cas parlent d'un papier creux. Pour eux la main signifie la tenue, petite divergence de langage source de bien des malentendus. La forme occidentale rigide, métallique et fixée sur son châssis, apparue au milieu du XIII° siècle en Italie du nord est décrite dans tous les ouvrages qui, depuis le XVIII° siècle, traitent de l'histoire de la papeterie. Moins spectaculaire que le filigrane dont elle sert de support, elle n'a pratiquement jamais fait l'objet d'études détaillées et complètes avant 1982 par E. G. LOEBER (Amsterdam, The Paper Publication Society). Seuls quelques chercheurs avaient précédemment compris,, l'importance d'une description rigoureuse de la trace que laisse un tamis dans la feuille pour la situer dans l'espace et dans le temps. Je dois dire que je suis assez admiratif face à leur démarche et aux réponses qu'ils apportent, compte tenu des conditions matérielles dans lesquelles ils ont effectué leur travail. Il est remarquable que certains détails, soit qu'ils n'aient pas été observés, soit qu'on en n'ait pas compris la portée, soient restés complètement ignorés jusqu'à une période très récente. Dans une Italie exploratrice, Gênes et Venise se posent en tête de pont de l'occident vers le monde oriental. Marco Polo partira de Venise au XIII eme siècle et curieusement le papier commence à être fabriqué à Fabriano à la même époque. Alors que les Arabes implantés en Andalousie et le long de la côte Méditerranéenne, produisent une variété de papier Islamique appelée Arabo-Andalou.depuis au moins un siècle. Le papier est attesté en chine aux alentours de 150 avant J.C. Le premier à en avoir codifié les règles de fabrication était une personnalité importante de la cour impériale et s'appelait CAÏ LUN (62-121). À partir de cette époque, le papier est fabriqué et utilisé partout en Chine. Le papier a remplacé le bambou, le bois, les écailles de tortues, le métal, la pierre (jade), la céramique, l'ivoire ; l'os, la soie... |
|
| |
|
|
|