Manuel Roret du Relieur

 
Accueil » La Reliure » Manuel Roret du Relieur » Deuxième partie - Reliure » Chapitre 8
 
  « Table des matières

Préface

Première partie - Brochage

Deuxième partie - Reliure

Considérations générales

Chapitre 1
Matières employées par le relieur


Chapitre 2
Atelier et outillage du relieur


Chapitre 3
Opérations du relieur


Chapitre 4
Racinage et marbrure de la couverture


Chapitre 5
Marbrure sur tranche


Chapitre 6
Dorure et gaufrure


Chapitre 7
Reliure mécanique


Chapitre 8
Reliures diverses

   § 1. - Reliure dite arraphique
   § 2. - Appareil de reliure, par M. Girard, de Bordeaux
   § 3. - Reliure mobile, par Madame Frichet
   § 4. - Reliure de M. Gaget
   § 5. - Reliure des livres, par M. Nickels
   § 6. - Reliure de M. Levys
   § 7. - Reliures mobiles de M. Weber

Chapitre 9
Renseignements divers


 

 
§ 2. - Appareil de reliure, par M. Girard, de Bordeaux

« La boîte en métal 1, fig. 106, peut être faite en toile mince ou tout autre métal ; sa profondeur est de 11 millimètres.

§ 2. - Appareil de reliure, par M. Girard, de Bordeaux« Les deux coulisses 2 servent à presser les écrous en cuivre 6.

« Deux arbres ronds, en fer ou en cuivre 3, sont maintenus à leurs extrémités par un épaulement, et rivés à un trou pratiqué dans le bord de la boîte ; ils sont percés dans leur épaisseur d'une coulisse assez longue pour laisser mouvoir la bascule en fer qui les traverse et garnis chacun d'un ressort à pompe formé d'un fil en acier trempé. Ces deux ressorts servent de Moteurs à tout la machine.

« Les deux bascules en fer 4 ont 1 millimètre d'épaisseur ; elles sont tenues à la boîte par les vis 5, et s'appuient en glissant à l'autre extrémité dans la rainure pratiquée sur les écrous 6.

« Les écrous 6 sont en cuivre ou épaulés carrément, de manière à entrer juste dans les coulisses 2, jusqu'à la face extérieure de la boîte ; une rainure y est aussi pratiquée pour recevoir le bec des bascules 4 ; les mêmes écrous reçoivent aussi les vis 22 et 23, fig. 105.

« Le ressort à paillette 7 est coudé carrément à son extrémité supérieure, de manière à former un mentonnet qui sort au dehors de la boîte par la mortaise 15, fig. 105. Il est aussi percé pour recevoir le pied-de-biche de la détente ; il est tenu à sa base, au corps de la boîte, par deux rivures.

« Le coulisseau 8 est sondé au bord de la boîte, et sert à empêcher la tête de la détente de dévier de sa mortaise.

« La détente 9 forme à sa base un pied-de-biche qui remplit juste la fente pratiquée dans le ressort à paillette où elle est tenue par son extrémité ; sa queue s'élève jusqu'à la surface du bord de la boîte où elle se termine par une tête carrée de la grandeur de l'intérieur du coulisseau.

« L'intérieur de la boite est parfaitement uni et d'équerre en tous sens ; il n'a qu'un seul rebord indiqué par 16.

« Le mentonnet 15 sert à agrafer la tringle mouvante 20, en entrant dans la mortaise 23.

« Le rebord extérieur 16 est adhérent à la boîte ; sa largeur est de 10 millimètres ; il est percé de deux trous pour recevoir les deux vis 19.

« La tringle en fer 17 a 9 millimètres de largeur ; elle est percée de sept trous dont neuf servent à la tenir au rebord 16, par le moyen des deux vis 19, et les autres servent à y fixer les cinq broches 18.

« Les broches 18 servent à coudre le papier ; elles sont percées sur le côté, à leur extrémité : supérieure, de manière que les trous se trouvent placés horizontalement vis-à-vis l'un de l'autre, pour recevoir l'épingle 25 qui sert à clore le volume achevé.

« La tringle mouvante 20 est en fer plat et coudée d'équerre dans sa longueur ; elle a deux trous à sa partie supérieure, pour la fixer à la boite par les deux vis 22 qui se vissent dans l'écrou en cuivre 6. Le rebord intérieur de cette tringle est percé de cinq trous, dans lesquels passent les broches 18 ; les deux bouts 21 sont placés à ses extrémités pour servir à la soulever.

« Les six trous indiques par 24 sont ainsi pratiqués à chaque bord dans la longueur de la boite, et servent à coudre et à fixer le mécanisme entier au dos du livre.

« L'enveloppe du livre est conforme à celle des registres ordinaires, à l'exception que le dos intérieur est en bois mince et non en carton, et que les bords de la boîte à mécanisme s'y placent dans une rainure pratiquée à cet effet ; ladite boîte y est, en outre, cousue par les trous 24, à deux bandes en toile qui sont collées moitié sur le dos en bois, et moitié au carton qui forme la couverture.

« Pour se servir de cet appareil, il faut le placer, fermé sur une table, de manière que le dessous du livre soit en dessus, le dos devant soi, et le haut du livre à droite ; appuyant ensuite les deux pouces sur les extrémités du côté du dos, qui est en dessus, on place l'index de chaque main sous les deux bouts en cuivre de la tringle mouvante ; on élève ainsi ladite tringle jusqu'à ce qu'elle s'agrafe, par sa mortaise 23, au mentonnet du ressort à paillette 15. On relève ensuite devers soi la couverture de manière que le livre reste ouvert ; prenant le papier que l'on veut relier, on met le commencement de l'écriture en dessous et le haut à droite, et on place ainsi le bord dans l'espace qui se trouve entre le bout des broches 18 et le dessous de la tringle mouvante, en ayant soin d'en faire toucher le haut au talon du bout en cuivre de droite, afin que chaque papier soit toujours à la même hauteur. Pesant ensuite légèrement avec le pouce sur la tête de la détente 14, la tringle, chassée par les ressorts à pompe, descend alors avec force, entraînant avec elle le papier qu'elle coud, par le moyen des broches qui passent dans les cinq trous de ladite tringle.

« Plaçant ensuite le livre dans sa position naturelle, on peut numéroter l'écrit que l'on vient de coudre, et le classer au répertoire qui est au commencement dudit livre.

« On continue à l'occasion, comme il vient d'être expliqué, jusqu'à ce que le nombre de feuilles garnisse entièrement les broches. Pour clore alors le volume, il suffit d'agrafer la tringle mouvante, de passer dans les trous des broches l'épingle 23, de relever, sur le côté non couvert dudit volume, le deuxième côté de sa couverture qui, déjà, est placée la première dans les broches, et après l'avoir piquée par le bout des broches, en laissant libres les trous qui y sont placés, d'y passer de nouveau l'épingle 25, et tout est terminé pour un volume.

« Pour en recommencer un autre les tringles à broches, conformes à 17-18, seraient disposées à bien peu de frais, avec couverture et répertoire, et se replaceraient comme la première par les deux vis 19 ; ces nouveaux volumes se feraient comme le premier.






Fabrication du papier . Le lexique du papier . Atelier de reliure . Reliure d'art . Le lexique du relieur . Venir nous voir . Contact

© 2000-2024 Moulin à papier - Le Moulin du Verger - Papeterie artisanale - 16400 Puymoyen - France
03/12/2024 18:15:48 - réalisation : Laurent Michon, 2006-2009
  Valid HTML 4.01 Transitional