Le Moulin du Verger

papeterie artisanale depuis 1539 & atelier de reliure manuelle

Sommaire du manuel Roret du relieur

Chapitre 7 - Reliure mécanique

Au moyen de procédés mécaniques, on est parvenu à diminuer notablement le prix de la main d'oeuvre et la durée des opérations. L'application de ces procédés a donné naissance à la reliure dite industrielle, qui, ne se préoccupant que d'une manière très secondaire, de la question de solidité, cherche surtout, d'une part, à faire vite et à bon marché, d'autre part, à donner à ses produits un extérieur riche et élégant. On conçoit qu'elle n'est possible que là où l'on a constamment des milliers de volumes semblables à relier à la fois. La reliure sérieuse lui emprunte souvent quelques-uns de ses moyens d'action plus particulièrement ceux qui servent à la dorure et à la gaufrure.

Comme dans toutes les branches de l'industrie, on a cherché à remplacer la main d'oeuvre par des machines, que l'on a perfectionnées avec le temps ; cette partie de la reliure a pris, de nos jours, une importance considérable. Nous devons donc déclarer, avant d'entrer en matière, que notre travail ne peut former un ensemble complet ; à notre grand regret, nous sommes obligé de nous borner à la description des machines-types et des appareils les plus simples, d'après lesquels les constructeurs ont établi des machines plus compliquées et plus parfaites, dont quelques-unes ont été adoptées dans les grands ateliers.

Nous comblerons, à une nouvelle édition, cette lacune excusable dans un travail d'ensemble aussi minutieux, tant au moyen des notes que nous avons déjà prises dans ce but, que par les communications que les industriels voudront bien nous adresser.

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