Le Moulin du Verger

papeterie artisanale depuis 1539 & atelier de reliure manuelle

Sommaire du manuel Roret du relieur

§ 3. - Couleurs employées

Les couleurs végétales et les ocres sont les matières colorantes qui conviennent le mieux. La plupart des couleurs minérales, autres que les ocres sont trop lourdes et ne pourraient pas être supportées à la surface de l'eau gommée.

Pour le jaune, on prend ou le jaune de Naples, ou la laque jaune de gaude, ou le jaune de chrome. Le jaune doré se fait avec la terre d'Italie naturelle.

Pour les bleus de différentes nuances, on emploie l'indigo flor, les bleus de Paris et de Berlin, l'outremer artificiel.

Pour le rouge, on se sert ou du carmin, ou de la laque carminée en grains.

Le brun se fait ordinairement avec la terre d'ombre, ou le brun de Cassel.

Le noir s'obtient avec le noir d'ivoire, ou celui de Francfort.

Le fiel seul produit le blanc.

Avec la terre d'Italie, l'indigo flor et la laque carminée, on fait une très belle tranche qu'on peut varier à l'infini.

Pour imiter exactement certaines sortes de marbres, il faut bien étudier les couleurs qui les caractérisent, et les formes qu'elles affectent, les veines qu'elles dessinent. Alors on cherche par des essais variés, faits avec des couleurs, à en produire de semblables, et l'on peut y parvenir aisément, en jetant plus ou moins certaines couleurs avec le pinceau sur l'eau de marbrure, et en les y jetant dans l'ordre le plus propre à reproduire l'aspect du marbre que l'on a choisi pour modèle.

Manuel Roret du Relieur Le manuel Roret en RSS | Imprimer cet article