Le Moulin du Verger

papeterie artisanale depuis 1539 & atelier de reliure manuelle

Sommaire de Art de faire le papier

§. 386 - §. 389 - De l'influence des saisons

386. On travaille au papier dans tous les tems de l'année. Le papier fin se fait mieux en hiver, la gelée le blanchit ; il est cependant un peu plus ferme, lorsqu'il n'a pas éprouvé la gelée.

387. La saison influe tant soit peu sur la grandeur du papier : en hiver, il s'étend un peu au-delà de la forme, au lieu qu'en été il se resserre. Aussi les réglemens ont-ils laissé quelques lignes de remède, au-dessus et au-dessous des grandeurs qui sont fixées à chaque qualité de papier. M. de Réaumur trouva, par ses expériences (75), que le papier, lors même qu'il est fini et plié, s'allonge, si on le mouille, d'une sixième partie toute entière : ainsi il n'est pas étonnant que le papier, tandis qu'on le fabrique, éprouve aussi l'influence de l'humidité et de la sécheresse. S'il sèche peu à peu et lentement, il se raccourcira bien moins que s'il sèche trop vite, car le vent qui saisit le papier, le racornit et le crispe.

388. Si la matière est fort courte, fort pourrie et fort battue, elle se resserrera aussi dans la dessication sensiblement plus que si elle est encore fibreuse.

389. A l'égard de la colle, on a vu (§. 317) que la saison n'est point indifférente, et qu'il y a au contraire beaucoup de précautions à observer sur le tems propre à cette opération.

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